mercredi 28 janvier 2015

How To Do a Literature Review



Ça fait des mois que j'hésite à vous en parler, mais je crois que le moment est venu...

Depuis novembre, je travaille sur un site que j'ai appelé "How To Do a Literature Review". J'essaie d'y expliquer, le plus simplement possible, les principes de la recherche documentaire et de l'écriture d'une "revue de littérature" comme on en trouve dans les thèses de doctorat par exemple.

Ce sont des choses que j'enseigne très régulièrement aux étudiants de master et de doctorat de mon établissement.
Lors d'une session méthodologique, avec un groupe très anxieux, une étudiante ma demandé où elle pourrait trouver plus d'informations sur la "Literature Review". Je l'ai envoyée vers les quelques bouquins que nous avons en rayon sur le sujet. "Et," ai-je lancé, "je suis sûre que vous trouverez plein d'informations sur Internet."
Le soir venu, je suis allée vérifier mes dires... Et les bras m'en sont tombés. 95% des sites que j'ai trouvé sur le sujet ne forment que quelques pages vieillottes sur des sites d'université. Elles sont souvent très théoriques et peu éclairantes.
Quelques exceptions néanmoins : The Literature Review HQ (un très bon blog tenu par un ancien doctorant) et quelques pages spécifiques sur Jenn's Studious Life et le site de James Hayton.

Bref, l'idée était née de créer un site sur toutes les techniques entourant la literature review qui soit clair, complet, et écrit du point de vue professionnel d'une bibliothécaire.
Je travaille donc depuis quelques mois à construire le contenu du site, article après article. Je me suis surtout concentrée sur les techniques de recherche documentaire, car ça me semble être la base, mais j'ai plein d'autres idées et projets à venir.

Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce que, chers collègues bibliothécaires, j'ai besoin de votre aide. Pourriez-vous jeter un œil au site et me dire ce que vous en pensez ? Je suis preneuse de toute critique et commentaires ! Je vous remercie infiniment pour votre aide.

mardi 13 janvier 2015

Trouver un travail dans une bibliothèque anglaise : mode d'emploi

Voilà, ça fait maintenant un an (et une semaine) que j'ai commencé à travailler dans une bibliothèque londonienne. Quand mon expatriation n'était encore qu'un projet, j'ai beaucoup tâtonné : comment s'y prendre ? Quels papiers ou diplômes sont nécessaires ? Quelles sont les démarches indispensables ?

J'en avais déjà parlé un peu (en français) et pas mal aussi sur mon blog en anglais alors que j'étais encore en plein dans ma recherche d'emploi.

Cette fois-ci, je voudrais vous faire profiter de mon expérience et vous dire comment je m'y prendrais si c'était à refaire, si j'étais de nouveau une bibliothécaire parisienne cherchant à devenir une bibliothécaire londonienne sur un coup de tête.

Ceci n'est bien sûr valable qu'au niveau de ma petite expérience... Your mileage may vary.



Si c'était à refaire...



Je commencerais par faire un stage. Si vous en avez la possibilité, ça me semble une étape tout à fait intéressante. D'une part, ça vous donne un peu d'expérience outre-manche. D'autre part, ça vous permet de commencer à vous constituer un réseau. Et de décider avec plus de cartes en main si c'est vraiment la voie que vous souhaitez poursuivre.
Une autre possibilité serait d'effectuer un échange inter-bibliothèques. Inscrivez-vous sur le site du LibEx (c'est gratuit pour les non-britanniques) et regardez les profils de postes d'autres professionnels pour organiser un échange !

- Je m'efforcerais de trouver un emploi avant de partir. On ne met pas la charrue avant les boeufs. Et être sur place n'est pas forcément un avantage flagrant si en contrepartie on est au chômage... Le marché de l'emploi dans les bibliothèques britanniques est sous pression, et il n'y a pas de garantie que vous trouviez un poste rapidement. Alors, faites comme moi, et menez votre recherche d'emploi à distance.

- Je ne répondrais qu'à des petites annonces bien choisies. Le site LISjobNet est une mine d'or. Et j'ai certainement été coupable de répondre à absolument tout, m'épuisant à remplir des dossiers de candidature pour des emplois pas du tout adaptés à mon profil. Au final, bien sûr, je n'ai obtenu d'entretiens que pour les postes qui me correspondaient vraiment.

- Je ne passerais pas le TOEIC. Personne ne me l'a demandé. Si vous savez rédiger une lettre de motivation en anglais et que vous vous débrouillez à l'oral lors de l'entretien, le recruteur (en tout cas, d'après ce que j'ai vu dans le secteur des bibliothèques universitaires) n'a pas besoin de plus de preuves que ça... À part se rassurer sur ses propres capacités, je ne voit pas l'intérêt.

- Je passerais mon Chartership depuis mon boulot français. C'est vraiment un passeport magique qui vous ouvre les portes des emplois les plus qualifiés (et donc intéressants), en plus de montrer que vous êtes vraiment investi à fond dans votre projet d'expatriation. Pour plus d'informations, allez donc jeter un oeil à ce billet.

- Je m'inscrirais au Cilip le plus vite possible. Vous savez ? Cette association de bibliothécaires dont je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises. C'est lui qui organise le Chartership sus-mentionné. Et c'est là aussi une garantie de votre intérêt vis-à-vis de la vie professionnelle bibliothéconomique anglaise, même si vous n'êtes pas encore "chartered". Donc, je m'y inscrirais sans plus tarder (ils ont un tarif spécial pour les membres "overseas", qui n'habitent pas en territoire britannique) et j'en profiterais pour lire tous les anciens numéros de son journal, le Cilip Update (un peu l'équivalent du BBF ou d'Archimag).

- J'infiltrerais le grand cercle des twittothécaires grands-bretons. Comme en France, il y a plein de bibliothécaires britanniques sur Twitter. Comme point de départ, prenez la liste mise en place par Phil Bradley (plus de 1500 comptes y sont rassemblés !). Et entamez la discussion...

- Je ferais, au maximum de mes capacités financières, le déplacement pour les entretiens. Les entretiens par Skype, c'est bien pratique, mais ça vous donne un immense désavantage vis-à-vis des candidats qui ont pu faire le déplacement. Ce n'est vraiment pas la même chose de parler avec quelqu'un par écran interposé et de la rencontrer en chair et en os. Alors, si vous le pouvez, constituez vous un budget "billet d'avion de dernière minute" et allez rencontrer ceux qui deviendront peut-être vos futurs collègues.

- ... Je repartirais sans hésitations. La preuve ? Je reste.
Mon contrat d'un an a été transformé en contrat permanent. J'ai renouvelé ma mise en disponibilité. Et j'ai bien l'intention de rester en Grande-Bretagne encore un moment...

Qui vient me rejoindre ?